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HLD concrétisera dans quelques mois – le closing de l’opération est prévu au premier trimestre 2026 – la cession de 9,8% du capital d’Exosens à Theon international pour 268,7 millions d’euros. Il conservera une participation de 22,42% à son issue, restant son actionnaire de référence. La société d’investissement, qui a racheté le spécialiste des solutions d’imagerie et d’optique à Ardian en 2021, en a orchestré l’IPO au printemps 2024 : il en est resté l’actionnaire de contrôle après cette opération puis s’est progressivement désengagé. En 2024, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 394,1 millions d’euros et un Ebitda ajusté de 118,5 millions.

Le groupe d’intérim japonais Persol va investir 120 millions d’euros dans la société française Gojob et racheter les participations de ses actionnaires financiers Amundi, la Banque des Territoires, Breega, Kois Invest et Alter Equity. Grâce à cet adossement, celle-ci « entend intensifier ses efforts en R&D et dans son offre SaaS, consolider sa présence en France et accélérer son développement à l’international, notamment aux États-Unis et en Europe (…). L’alliance avec Persol ouvre également la voie à une implantation en Asie, et particulièrement au Japon, où la technologie de Gojob sera déployée à grande échelle ». La plateforme d’intérim tricolore a été fondée en 2015 a signé une série C de 23 millions d’euros à l’automne 2023 ; elle a été menée par Amundi Finance et Solidarité, suivi par la Banque des territoires, Breega Capital, Kois Invest et Alter Equity. Ce dernier et la filiale de la CDC avaient co-leadé le tour précédent (11 millions d’euros en 2020).

L’adtech Adikteev, spécialiste de la publicité pour applications mobiles, a fait tourner son capital : AgilaCapital, qui porte une stratégie de club deals réunissant des entrepreneurs, y a investi 28 millions d’euros d’equity en contrepartie d’une participation minoritaire. Son apport est complété par une dette de 32 millions mise en place par Arkéa Banque Entreprises et institutionnels, Arkéa AM, Caisse d’Epargne Ile-de-France et Société Générale. L’opération permet la relution des fondateurs, désormais actionnaires à 55% de leur entreprise, et la sortie des fonds qui les ont accompagnés depuis 2018, notamment Ventech et Ring Capital. Ce dernier avait signé son premier deal, quelques mois après la constitution de son first time fund, en participant à la levée de l’adtech. Avec AgilaCapital, celle-ci souhaite poursuivre le développement de nouvelles fonctionnalités, principalement à destination de la télévision connectée, étudier des opportunités d’acquisitions et renforcer ses positions commerciales en Asie.

Adikteev : Xavier Mariani, Emilien Eychenne. AgilaCapital : Laurent Foata, Jean-Charles Faye

AgilaCapital a renforcé sa position au capital de Sportytote, dont il est devenu actionnaire début 2024. Entré sous la forme d’un club deal d’une trentaine d’entrepreneurs ayant réuni 30 millions d’euros, il en compte aujourd’hui 70 et a relevé son ticket à 50 millions, sortant au passage un bloc d’actionnaires minoritaires. L’opération comporte aussi un mécanisme de relution des fondateurs, déjà majoritaires, grâce à la mise en place d’une dette par Neuflize. Sportytote coiffe deux entreprises, Sharp Vision et Honoré Gaming, à l’origine de logiciels de gestion des opérateurs de paris sportifs et de régulation des flux financiers. Ils sont essentiellement déployés dans les pays émergents, en Afrique et, de plus en plus, en Amérique latine. Le développement sur ce continent est un des enjeux des prochains mois ; un autre est le lancement de la nouvelle offre de Sharp Vision centrée sur la régulation des opérateurs télécoms, qui jouent souvent le rôle d’intermédiaire bancaire dans ces régions.

Eiffel Investment Group a pris une participation de 50% d’un portefeuille d’actifs français de production d’énergie solaire et éolienne appartenant à TotalEnergies. Celui-ci conserve le solde et reste opérateur des actifs dont il achète et commercialise la majeure partie de la production. La transaction les valorise 265 millions d’euros sachant qu’ils affichent une capacité de 270 MW. TotalEnergies a pour stratégie de constituer ses portefeuilles d’actifs puis d’en vendre jusqu’à 50% une fois qu’ils atteignent leur date de mise en service commerciale et qu’ils sont dérisqués. Il a récemment réalisé la même opération avec KKR pour des actifs de production d’énergie solaire basés aux Etats-Unis et représentant 1,4 GW de puissance, sur la base d’une valorisation de 1,25 milliard de dollars.

Waterland Private Equity a démarré la montée en puissance de sa plateforme consacrée à la distribution d’ingrédients de spécialités SIDG : celle-ci a bouclé en quelques semaines les rachats d’Esenco, un petit acteur français d’une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, et celle, plus structurante, de son homologue italien Deimos. Ce dernier affiche 100 millions d’euros de revenus, ce qui permet au groupe français, contrôlé depuis le 24 décembre 2024 par le fonds d’origine néerlandaise, de doubler de taille. Il s’ouvre également le marché italien des ingrédients de spécialités et gagne des positions en Croatie, en Slovénie et au Luxembourg. Dans les deux cas, les sociétés rachetées par SIDG l’ont été auprès de leurs fondateurs et suite à une approche proactive de sa part. Ce double build-up a donné l’occasion au groupe et à Waterland d’augmenter la taille de l’unitranche mise en place par BNP Paribas lors du LBO en faisant entrer Muzinich dans l’opération.

Waterland Private Equity : Louis Huetz, Xavier Rehman Fawcett, Oscar Dintilhac, Ahmed Benkirane, Arthur Depraz. SIDG : Hervé Ory-Lavollée, Emmanuel Gérard, Axelle Ory-Lavollée. Deimos Group : Hans Udo Wenzel, Guido Paolo Gamucci, Edgar Wenzel, Luca Sinigaglia