Après sept ans, un faux départ, beaucoup de transformations, un nouveau manager et bon nombre d’acquisitions, Ardian cède Diana et conclut une riche histoire par un multiple de 2,2 fois la mise.
La vie d’investisseur en capital ne manque pas de piquant. L’histoire écrite entre Ardian et Diana, spécialiste des ingrédients et arômes, en est la parfaite illustration. Née en 1990 au sein du groupe agroalimentaire Guyomarc’h – racheté en 1990 par BNP Paribas (PAI Partners) –, l’entreprise réalise son spinoff en 2004 avec Motion Equity Partners (alors Electra Private Equity, puis Cognetas). « En 1997, j’ai rejoint PAI Partners et je suis entré au board de Diana, indique Bruno Ladrière, managing director dans l’équipe Mid Cap Buyout d’Ardian. En 2002, arrivé chez Ardian, je savais que Diana allait sortir du portefeuille de PAI tôt ou tard. Ainsi, nous avons tenté une offre en 2004, mais l’offre plus élevée de Motion Equity Partners (alors Electra) a été retenue. » À l’époque, la proposition du fonds d’investissement valorise la société nouvellement indépendante (experte dans les ingrédients alimentaires naturels) 270 millions d’euros. Ardian ne renonce pas pour autant et suit toujours l’évolution de l’entreprise, ce qui lui permet de remporter la mise trois ans plus tard, en 2007, avec une offre qui porte sa valeur à 710 millions d’euros. « Nous étions prêts avec une proposition ferme dès que le processus de vente a démarré, et nous avons conclu l’acquisition en juillet 2007 », se rappelle Bruno Ladrière. Ardian reprenait donc près de deux tiers des parts de Diana Ingrédients aux côtés de Motion EP, qui réinvestissait pour environ 20 % du capital, et de 80 managers qui prenaient le solde.