« Nous offrons une grande diversification du risque en termes de géographies, de secteurs, de taille d’entreprises. Dans le même temps, les frais de gestion et le carried sont plus faibles que ceux des autres fonds », Alexandre Motte, Ardian
A l’heure de boucler sa levée de 2,5 milliards de dollars, Alexandre Motte, responsable du coinvestissement chez Ardian, est serein. « Les opportunités de coinvestissement sont de plus en plus nombreuses. Cette stratégie est très appréciée par des investisseurs majoritaires qui, sachant qu’ils peuvent compter sur des co-investisseurs capables d’investir des montants importants, peuvent aller sur des deals plus gros », observe-t-il. Forts de ce constat, les gérants d’Ardian Co-investment V visent une soixantaine de transactions contre 25 pour le précédent véhicule de 1,2 milliard de dollars. Environ 20 investissements ont déjà été réalisés depuis 2017 dont les français Alvest (services aéroportuaires, avec CDPQ et Sagard), Zayo (fibre optique, avec EQT) ou Emera (maisons de retraite avec Naxicap).
Ardian continue à déployer son modèle hybride, avec un ticket pouvant atteindre 200 millions : « Lorsque nous intervenons à l’occasion d’une syndication, nous sommes plutôt passifs. Cependant, nous voyons ce modèle évoluer vers du co-underwriting où le sponsor nous invite en amont du signing du deal. Nous investissons presque toujours aux côtés de GPs qui font partie de notre portefeuille de fonds de fonds. Nous pouvons aussi intervenir en tant qu’actionnaire minoritaire actif, avec une présence au board, au sein d’un consortium d’investisseurs. »