
Michel Giannuzzi est PDG de Verallia depuis 2017
Cette fois ça y est : Verallia a lancé son introduction en Bourse. L’AMF a approuvé son document d’enregistrement, huit ans après une première tentative infructueuse. L’opération permettrait à ses actionnaires depuis 2015, Apollo (90%) et Bpifrance (10%), d’entamer leur sortie tout en restant majoritaires. Selon Reuters, Apollo avait initié des discussions avec des acheteurs potentiels – Cinven, CVC, PSP Investments auraient présenté des offres indicatives – avant de se raviser. Verallia pourrait être valorisé 4 milliards d’euros, ce qui en ferait la plus grosse IPO de l’année à la Bourse de Paris.
En 2015, l’ex-filiale de Saint-Gobain avait été acquise pour 2,945 milliards d’euros, soit 7,4 fois son Ebitda 2014 de 397 millions d’euros. Fin 2018, Verallia affichait un Ebitda de 543 millions, soit une marge de 22,5% (+5 points en cinq ans), pour un chiffre d’affaires de 2,4 milliards, comme il y a cinq ans. De plus, le groupe verrier, qui n’a pas versé de dividende au cours des trois dernières années et prévoit d’en accorder 100 millions d’euros en 2020, a accru son cash flow et s’est désendetté. Sa dette représentait 3,1 fois l’Ebitda à fin 2018. Verallia a remboursé fin mars 150 millions d’euros après s’être déjà refinancé en 2018 et 2016, avec à la clé un dividend recap de 230 millions. Une autre tentative de recap en 2016 avait échoué. L’IPO sera l’occasion d’un nouveau refinancement afin de réduire le coût de la dette d’environ 1 point.