« Trois facteurs nous ont permis d’aller vite pour cette levée : un taux de re-up très élevé, des investisseurs européens que nous avions déjà sollicités mais qui n’étaient pas mûrs pour notre précédent fonds et qui, cette fois, ont souscrit, et un intérêt supérieur à nos attentes d’institutionnels américains. C’est la première fois que nous avons des LPs aux Etats-Unis, qui représentent 30% de la levée », analyse Paul Mizrahi, cofondateur de BlackFin Capital Partners. Parmi eux, le fonds de pension des employés du comté de Los Angeles, Lacera, a apporté 100 millions d’euros.
Plus de deals et de build-up
Alors que BlackFin Financial Services Fund II attend le feu vert réglementaire pour boucler son dixième et dernier investissement, le nouveau véhicule en réalisera un plus grand nombre, autour d’une quinzaine. Il aura également un terrain de jeu étendu vers l’Allemagne, là où la France et le Benelux sont aujourd’hui les principales zones d’investissement de l’équipe. « En revanche, nous voulons rester sur la même typologie de deals avec des entreprises réalisant de 3 à 30 millions d’euros d’Ebitda et un ticket unitaire inférieur à 100 millions. C’est un segment de marché très profond dans notre secteur, peu occupé par les gros fonds de buy out internationaux et qui connait de grandes transformations des business models. Nous souhaitons aussi garder la capacité de faire des build-up plus ambitieux que par le passé », précise Paul Mizrahi.
Comme ses prédécesseurs, son troisième fonds a vocation à réaliser principalement des opérations majoritaires mais environ 20% pourrait être consacré à des deals minoritaires. Les deux premiers investissements pourraient être réalisés dès le premier trimestre 2020.
Conseil structuration : Willkie Farr & Gallagher (N. Duguay, R. Bloch, T. Lozé, C. Chaboisson)