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LBO France clôture une période de détention de plus de 10 ans en cédant la marque de cosmétiques Payot au groupe chinois Ushopal. Il en est devenu actionnaire en 2014 en organisant son carve-out du groupe espagnol Puig, en association avec un nouveau dirigeant. Logiquement, les débuts de ce LBO ont été consacrés à la structuration des fonctions support de la société désormais indépendante et réalisant à l’époque 25 millions d’euros de chiffre d’affaires. Au moment de son retour dans le giron d’un grand groupe, ses ventes s’élèvent à 38 millions. Avec LBO France, Payot a travaillé à la montée en gamme de ses produits, à l’élargissement et à la digitalisation de ses canaux de commercialisation, historiquement centrés sur les instituts et les spas, et a acquis un distributeur en Australie. Un nouveau dirigeant est également arrivé en cours de période.

Capital Grand Est, via son fonds ReBest, a renforcé les fonds propres d’Acea à hauteur de 1,5 million d’euros. Ce sous-traitant électronique de 18 millions d’euros de chiffre d’affaires a réalisé des investissements importants dans son outil de production et a eu besoin de renforcer ses stocks afin de ne pas subir les pénuries de composants. L’opération lui redonne donc de la capacité de BFR, des moyens complémentaires pour augmenter son parc de machines et des marges de manœuvre pour étudier des opportunités d’acquisitions. L’arrivée de Capital Grand Est comme actionnaire minoritaire va également aider son dirigeant à structurer ses outils de pilotage financier et de développement commercial ainsi que son organisation.

Capital Grand Est : Amir Elias. Acea : Thierry Mohr

Deepomatic, éditeur de logiciels de visualisation pour des applications de maintenance industrielle et de contrôle qualité, devrait être racheté par le britannique IQGeo, participation de KKR depuis septembre dernier. La start-up française a pour actionnaires EnBW, Orbia Ventures, HiInov, Swisscom Ventures et Alven depuis sa série B de 10 millions d’euros menée à bien en 2022. Dans le détail, Alven l’accompagne depuis son tour d’amorçage de 2015 (1,2 million d’euros), a été rejoint par HiInov puis Swisscom dans le cadre de la série A de 2019, avant de suivre une nouvelle fois la série B menée par EnBW et Orbia Ventures. Cet adossement industriel survient après un process animé par Avolta. Deepomatic a mis l’accent ces dernières années sur la définition précise de son positionnement auprès d’exploitants d’infrastructures et de gestionnaires de flottes principalement, sur son déploiement commercial une fois celui-ci déterminé, et sur son internationalisation, avec notamment l’ouverture d‘un bureau à New York. Proche de l’équilibre financier, il réalise entre 5 et 10 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Isalt, via le Fonds stratégique des transitions (FST), a fait son entrée au capital de la fintech Epsor à l’occasion de sa série C de 16 millions d’euros. Deux de ses actionnaires existants, Revaia et BlackFin Capital Partners, y contribuent également alors que Partech et Augmentum Fintech, également au tour de table, conservent leurs titres sans réinvestir. Avec cette levée, le spécialiste de l’épargne salariale vise 2 milliards d’euros d’encours pour la fin de cette année et la rentabilité pour 2026 en poussant les feux de son développement commercial, essentiellement en France. Pour l’heure, Epsor accompagne plus de 1 500 sociétés et plus de 200 000 salariés dans la mise en place de plans d’épargne salariale reposant sur son architecture ouverte couvrant toutes les classes d’actifs.

L’ESN nordiste spécialisée dans le traitement de la data DecideOm a racheté Eurodecision à son fondateur, signant ainsi sa première acquisition depuis que NCI est devenu son actionnaire majoritaire en 2022, suivi par Bpifrance. Elle avait déjà mené à bien deux opérations de croissance externe par le passé. Celle-ci a nécessité un réinvestissement des deux fonds et la levée d’une ligne de dette bancaire dédiée. Avec Eurodecision, DecideOm complète son offre en y ajoutant une expertise dans le domaine de la valorisation des données pour construire des modèles prédictifs et dynamiques ; ses solutions historiques permettent de collecter, trier et mettre en forme la data. De plus, le groupe élargit sa clientèle : initialement très présent auprès des enseignes de la grande distribution et des acteurs de l’habitat social, il s’ouvre le marché de la logistique et du transport. Avec ce build-up, il se projette sur un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros à la fin de cette année ; à l’entrée de NCI, il s’élevait à 17 millions.

Partech a préempté et pris le lead de la série A de 18 millions d’euros de la fintech RockFi, suivi par son actionnaire historique Varsity, arrivé en amorçage (3 millions d’euros) début 2024, et des business angels. Cette levée survient rapidement après le premier tour en raison de la forte traction que connaît la start-up qui, en moins d’un an, a constitué un réseau de 25 banquiers privés dans six villes françaises et « onboardé » 500 clients (ticket d’entrée : patrimoine moyen supérieur à 250 000 euros). A l’instar d’un Iad dans l’immobilier ou d’un Mistertemp’ dans l’intérim, RockFi combine le conseil physique et les outils digitaux qu’il met à disposition des membres de son réseau dans le domaine de la communication, de la gestion de leur activité, de la sélection des produits financiers… Son objectif à un horizon de six mois est de recruter 60 conseillers supplémentaires pour étendre sa couverture du territoire selon le système du parrainage par les banquiers existants, et d’étoffer encore sa boîte à outils. Elle a dévoilé il y a quelques jours son appli de reporting en temps réel à destination des clients finaux de ses affiliés. D’ici deux ans, la société vise le milliard d’euros d’encours conseillés et l’équilibre financier en France afin de pouvoir se lancer, à la faveur d’une série B, dans un pays frontalier.