Spin-off d’Otium Brands, l’équipe d’Eutopia, emmenée par Antoine Fine (debout à droite), lève ses deux premiers fonds sur une stratégie early stage d’accompagnement de marques B2C.
Spin-off en janvier, agrément AMF en mars, closing en octobre : l’équipe d’Eutopia mène sa nouvelle vie tambour battant. Jusqu’au début de cette année, elle était en charge du fonds Otium Brands, émanation du family office du fondateur de Smartbox Pierre-Edouard Stérin. Depuis, elle gère ce véhicule de façon extinctive et vient de lever son premier fonds sous sa nouvelle bannière. Doté de 40 millions d’euros au premier closing, dont un ticket apporté par Pierre-Edouard Stérin et le reste par des familles, il vise 80 millions. Il investira dans des jeunes entreprises européennes et américaines réalisant un chiffre d’affaires de zéro à 10 millions d’euros. Son ticket unitaire, minoritaire, se situera entre 1 et 5 millions et pourra atteindre 10 millions. Le portefeuille devrait compter une quinzaine de lignes où Eutopia sera principalement lead.
« Nous restons sur notre stratégie qui consiste à investir dans des start-up du secteur de la grande consommation. Lorsque nous nous sommes lancés en 2015 avec Otium Brands, le venture était très orienté tech et il y avait peu d’opportunités ailleurs tant les barrières à l’entrée de distribution et de communication étaient fortes. Depuis, les habitudes de consommation ont changé, des nouvelles marques ont vu le jour et se sont démocratisées grâce à la technologie, poussant les industriels à renouveler leur positionnement. Cela ouvre de nombreuses opportunités tant en termes d’investissement qu’en perspectives de sorties », explique Antoine Fine, managing partner et co-fondateur d’Eutopia.
Deux deals et du coinvestissement
Deux deals ont déjà été réalisés dans la marque française de mobilier écoresponsable Tiptoe et la marque danoise de sous-vêtements en matériaux biologiques Organic Basics.
L’équipe de six personnes a également lancé un autre véhicule pour faire du coinvestissement. Cette stratégie se déploiera en deal by deal : les deux premières opérations ont été bouclées pour 10 millions d’euros. « Nous proposerons au cas par cas à nos LPs d’investir dans des entreprises du portefeuille d’Otium, qui pourront faire l’objet d’une augmentation de capital ou d’une opération secondaire. Il sera possible que notre fonds Eutopia II participe aussi au tour de table le cas échéant en cas de sortie d’Otium. La stratégie sera flexible et pourra se déployer en equity ou en mezzanine en fonction des besoins », indique Antoine Fine.