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D.R.

L’heure d’un premier bilan a sonné pour Eurazeo Capital IV. Ce programme d’investissement doté de 2,5 milliards d’euros et lancé en juin 2017, dont le premier closing vient d’être réalisé, reflète le pivotement stratégique décidé par la société. « Historiquement, nous investissons sur nos fonds propres. Depuis Eurazeo Capital III, nous levons aussi de l’argent auprès de LPs internationaux : sur les deux milliards du programme, ils ont représenté 25%. Pour Eurazeo Capital IV, nous sommes à 20% au premier closing, soit 500 millions d’euros », explique Marc Frappier, managing partner d’Eurazeo Capital. L’augmentation de la part des LPs ne va pas se traduire par une hausse de la capacité d’investissement globale mais par une moindre contribution des fonds propres d’Eurazeo.

Eurazeo Capital mène de front la levée et les investissements

En outre, étant donné que le montant de 2,5 milliards d’euros est de toute façon garanti par les fonds propres de la société, cette dernière a pu commencer à investir avant même le premier closing. Quatre opérations ont ainsi été réalisées : l’espagnol Iberchem (producteur de parfums), la française Albingia (assurances) et les américains Trader Interactive (marketing digital) et Worldstrides (voyages éducatifs). « Ces investissements représentent environ 1 milliard d’euros. Les LPs actuels représentant 20% du programme, leur pourcentage de détention de ces participations est également de 20%. De ce fait, nous rétrocédons à Eurazeo 257 millions d’euros qui correspondent à cette part des investissements prise en charge par les LPs », détaille Marc Frappier.

Américanisation du deal flow

La typologie de ces fameux investisseurs tiers sollicités par la société française a nettement évolué depuis le précédent programme. Si les LPs européens représentaient l’écrasante majorité (73%) d’Eurazeo Capital III, devant les américains (15%) et les asiatiques (12%), le centre de gravité d’Eurazeo Capital IV s’est clairement déplacé vers les Etats-Unis. Les investisseurs américains représentent 53% du programme, les européens 29% et les asiatiques 18%.
« Cela s’explique par l’ouverture de notre bureau à New York entre les deux programmes, qui s’est traduite par une forte « américanisation » de notre pipeline. Ce marché recèle encore un grand potentiel pour nous. Traditionnellement, Eurazeo Capital investit dans cinq secteurs : les biens de consommation, les services financiers, la santé, les technologies et médias, et les services. Or, aux Etats-Unis, nous n’intervenons pour l’heure que sur deux de ces secteurs, à savoir les biens de consommation et les services », note Marc Frappier.

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