Skip to main content
Antoine Legond

Etudes après études, classements après classements, tout converge pour  faire de 2023 une année de transition pour le capital-investissement français. Les chiffres dévoilés par France Invest hier attestent une nouvelle fois de cette impression diffuse selon laquelle l’activité a atteint son point bas à l’issue du premier semestre. Depuis la rentrée de septembre, les relations avec les LPs institutionnels semblent avoir entamé une détente, confirmée par les premières semaines de 2024, tandis que la dynamique d’investissement est aussi prudemment repartie sur la deuxième moitié de 2023. Dans ce domaine, les perspectives 2024 restent toutefois encore prudentes, avec une activité plutôt calme du côté des banques d’affaires depuis début janvier.

Baisse généralisée sur 2023…
Compte tenu de la forte baisse de tous les paramètres de marché au premier semestre 2023, l’exercice ressort globalement dans le rouge. Selon France Invest, 21 milliards d’euros ont été levés par les fonds de private equity (hors infrastructures) opérant dans l’Hexagone, en recul de presque 18%, et 21,1 milliards ont été investis, en baisse de 14,5%. Dans le détail, les principaux pourvoyeurs de capitaux lors des levées ont été les fonds de fonds, avec plus de 5,7 milliards d’euros souscrits (+6% par rapport à la moyenne en 2021-2022) devant les family offices et personnes physiques, avec 4,8 milliards d’euros. Comme attendu au vu de l’enthousiasme mis par les GPs à les séduire, ceux-ci affichent la plus forte croissance (+14%) de leur exposition au private equity. En revanche, tous les institutionnels ont baissé leurs allocations dans les fonds de capital-investissement en 2024 : -43% pour les compagnies d’assurance et mutuelles, -6% pour les banques, -25% pour les caisses retraite et fonds de pension, -40% pour le secteur public et -39% pour les fonds souverains. Les industriels n’ont pas fait exception qui ont investi 1,2 milliard d’euros dans des fonds de private equity en 2023, en recul de 20%.
Du côté des investissements, l’arbitrage s’est fait sans surprise sur les opérations de plus grande taille : les investissements supérieurs à 50 millions d’euros ont décru de 28% en montants par rapport à la moyenne 2021-2022, indique France Invest. L’ajustement a été moins brutal sur la partie inférieure du marché avec un repli de 10% pour les tickets entre 5 et 50 millions d’euros.
Enfin, l’année dernière, 2571 entreprises ont fait l’objet d’une opération de capital-développement ou de LBO, contre 2681 en 2022.

Pour accéder à l'intégralité des contenus premium, connectez-vous ci-dessous

Abonnez-vous à PEMAG et profitez de tous nos contenus premium

Vous êtes abonné ?