Pour réussir une belle opération, outre une puissante capacité à traiter des données financières, il faut aussi avoir le nez creux et savoir ne pas changer les rouages d’une entreprise pleine de vitalité. Des qualités que Vespa Capital a su démontrer.
Telle la guêpe, Vespa Capital a été attiré par le fruit gorgé de croissance Abylsen. Très rapidement rentable, la société d’ingénierie et de conseil en technologie créée en 2005 par Michel Abécassis rencontre le capital investissement dès 2012, avec l’entrée en majoritaire de Vespa Capital. « Néanmoins, les discussions ont pris du temps, il aura fallu plus de quatorze mois pour convaincre le dirigeant d’organiser sa transmission, non par une cession à un industriel mais par une opération de LBO », explique Denis Leroy, associé gérant de Vespa Capital. Le deal est finalement conclu en juin 2012 pour une valeur d’entreprise de 75 millions d’euros. De plus, le partenaire financier a introduit une nouveauté pour la société : une dette senior de 28 millions d’euros, un levier auquel l’entreprise n’avait jusqu’à présent pas eu recours. « La société générait des free cash flows importants et pouvait compter sur une DAF très compétente. Elle connaissait une forte croissance dans une période de crise où les clients n’embauchaient pas », continue Denis Leroy. Ainsi, entre 2012 et 2014, le chiffre d’affaires est passé de 52 millions d’euros à près de 71 millions, quand l’Ebitda, lui, a crû de 10 à 17,6 millions d’euros au moment de la sortie en mars 2015.