Serge Savasta, directeur des fonds Capernergie, Omnes Capital et Mathias Burghardt, responsable d’Ardian Infrastuture
Non, le private equity ne fore pas des puits de pétrole au Texas. Enfin, plus depuis la méga banqueroute d’Energy Future Holdings Corp. À la suite du LBO mené par KKR, Goldman Sachs et TPG sur Energy Future Holdings (EFH), l’électricien texan a déposé le bilan en 2014, sept ans après son buyout à 45 milliards de dollars, dont 13 de dette. EFH, née du rachat de la TXU Corporation, a en effet vu sa dette tripler et passer à 41 milliards de dollars. Les fonds, qui avaient misé 8 milliards de dollars chacun, se sont donc retrouvés englués dans un restructuring géant. Pourtant, le private equity ne boude pas les cibles du secteur de l’énergie à partir du moment où elles sont suffisamment éloignées de la production, et donc des variations de prix des matières premières.